lundi 6 octobre 2014

Epilogue & conclusion

J’aime la randonnée. J’aime la randonnée mais ne veut plus la vivre comme une épreuve militaire, d’autant qu’avec la disparition des petits commerces dans nos campagnes, la nécessité des ravitaillements, de la restauration et de l’hébergement devient de plus en plus un problème qu’il convient d’anticiper. Politiquement, si nos élus ne prennent pas ce souci au sérieux, ils ne peuvent espérer un développement économique, donc de l’emploi, dans leurs communes. Plus généralement, la disparition de ces commerces de proximité, de ces lieux de convivialité se traduira par la perte des habitants, du moins en nombre. A l’extrême, en l’absence de politique territoriale, seuls les grands centres urbains continueront à se développer, avec leur cortège de difficultés, et nos campagnes deviendront des déserts. Ouvertement, je suis un démocrate, un socio-libéral, mais la perte des services publics dans nos villages est une erreur

grave. J’ai d’ailleurs toujours été étonné que, par souci d’économie, on ferme des trésoreries, des bureaux postaux, des tribunaux dans nos campagnes pour les recentrer sur des sous-préfectures, voire des préfectures alors que, personnellement, j’aurais fait (et je ferais encore) le contraire pour développer nos territoires. Par souci d’économie, je les aurai plutôt fermés dans les grandes villes pour les localiser dans les campagnes. Bien entendu, je parle des centres n’accueillant pas ou peu du public. Pour exemple, il m’a toujours paru incongru que le Ministère de l’Agriculture ou l’O.N.F. soient à Paris. Pourquoi pas en mettre un à Lignières-en-Berry, dans le Cher, et l’autre à Châtillon-en-Bazois, dans la Nièvre ? J’imagine que ça fera grincer quelques dents mais quel regain de vie dans ces cantons oubliés ! Evidemment, nos élus peuvent continuer à se regarder le nombril, penser à leur portefeuille et assister, impuissants par manque de volonté, à l’accroissement de l’abstention et des votes protestataires (F.N., P.C.F., P.G., ...).
 
Mais je m’égare... Retour sur cette petite et agréable randonnée. Merci aux créateurs de ce parcours. Quelques retouches sont à faire (panneaux d’orientation, fléchage, entretien du chemin), quelques détours sont à créer (la Ligne à Angles-sur-l’Anglin, Coudon à Tournon-Saint-Martin, la Vieille Grange à Mérigny, Boisdichon à Angles-sur-l’Anglin), un petit livret que j’ai tenté de créer ici, avec ce blog, histoire d’en apprendre un peu plus sur les lieux traversés mais, une fois encore, merci pour votre itinéraire. Et si quelques lecteurs de cet exercice d’écriture veulent entreprendre cette randonnée, bonne marche.
 
Au revoir.
 
Stéphane Mousset
Le 4 octobre 2014.

samedi 4 octobre 2014

Préambule

Ce blog n’a aucune autre prétention que de n’être que ce qu’il est, soit un exercice d’écriture et un carnet de voyage (bien court). Comme beaucoup d’entre nous, quand je voyage, je prends des photos. Et comme beaucoup, je les regarde peu, voire jamais. Et encore moins celles des autres. Par contre, quand une histoire y est attachée, je la lis. En sus, le blog me fournit le même plaisir que j’avais lorsque j’étais animateur radio : je ne sais pas qui me lis (j’en connais le nombre) ni pourquoi. Certains me laisseront peut-être des commentaires. Que je lirai et que je publierai peut-être. Ou pas.
 
Ce que je souhaite, c’est que ce blog vous procure du plaisir, même infime. Et que, pourquoi pas, vous l’entamiez vous même. Bonne lecture.
 
P.S. : j'ai pris près de 100 photos au cours de cette randonnée. Moins du quart est sur ce blog.

Introduction

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on ne part pas le jour que l’on embarque quand l’on est patron. Enfin, surtout petit patron.

55 jours à prendre ! C’est ce qu’indique ma fiche de paie fin juillet 2014. Soit 11 semaines d’absence. Ou un peu moins de 4 mois. C’est vous dire que c’est impossible à prendre. Sauf miracle. J’en ferai sans doute cadeau à mon entreprise. Finalement, après quelques décisions du type “ça attendra mon retour”, “que ferais-tu si tu étais à ma place ? ... Très bien, j’aurais fait comme toi. Donc tu sais ce qu’il te reste à faire” et ... JE PARS !

1ère étape : d'Angles-sur-l'Anglin à Tournon-Saint-Martin

Première étape de mon parcours, elle sera également la plus courte : 13 km. Ça tombe bien : je n’ai pu partir de Vierzon qu’à midi moins le quart. 116,1 km, 1h24 après, selon un site d’itinéraires sur internet, et une pause déjeuner à Ciron, Au Bon Accueil (cuisine traditionnelle, copieuse et pour un prix abordable), et j’arrive en début d’après-midi, vers 14h30, à l’Office de Tourisme du Blanc. Le temps de prendre mes bons de séjour et de régler le tout (225 € pour 4 jours, 3 hébergements et 2 dîners : je vous laisse juges mais ça me semble correct) et je mets le cap sur Angles-sur-l’Anglin, étape de départ de mon périple.

Je ne vais pas m’étendre sur Angles-sur-l’Anglin mais cette commune de moins de 400 habitants est classée parmi “les plus beaux villages de France” et le mérite. La cité aurait été créée dans le haut moyen-âge, à la fin de l’empire romain et au début des royaumes mérovingiens, par une tribu d’Angles, les mêmes dont quelques cousins envahiront la Grande Bretagne et lui donneront son nom pour une partie, après s’être diluée dans la population locale. Plus amateur de soleil, peut-être, ces Angles se poseront sur les rivages de l’Anglin, affluent de la Gartempe dans laquelle elle se jette en aval de la cité.

2ème étape : de Tournon-Saint-Martin au Blanc

Moi qui habite en centre ville, dormir dans un village, fenêtre ouverte, malgré les lumières publiques, est un plaisir de gourmet. Le réveil l’est tout autant. Petit déjeuner copieux chez M. et Mme BARBARIN, en compagnie de leur fille, agricultrice dans le nord du département, et je recommence mon périple, non sans faire une halte à la pharmacie, histoire de me ravitailler en crème anti-frottement (ce que je crains le plus entre les deux jambes : en cas de brûlure, je n’ai plus qu’à marcher en canard), à l’épicerie de Tournon-Saint-Pierre, pour l’eau et quelques bonbons (ça fait grossir mais je m’en moque) et devant la statue de Saint-Martin pour une petite prière.
Je reprend la route d’Angles-sur-l’Anglin mais longe la rive droite de la Creuse, ne traversant pas le pont pris la veille. Un chemin agréable, bien entretenu, où je rencontre quelques pêcheurs. Rapidement, je peux de nouveau profiter de la vue de mon coup de cœur architectural d’hier : le château de Soudun.

3ème étape : du Blanc à Ingrandes


Réveil tout aussi joyeux que les autres jours : il fait beau, la température est idéale pour la randonnée. Je quitte l’hôtel pour me diriger vers le viaduc, le chemin passant sur le viaduc qui domine la ville et que l’on voit longtemps avant de voir la cité elle-même. La côte est raide mais le plus difficile est de trouver son départ. Il parait qu’il fallait passer non loin d’un supermarché... Mon salut passera par mon choix de me fier à mon sens de l’orientation. Ce dernier me mènera dans une impasse qui enjambe la voie verte, voie sur laquelle j’ai rencontré un couple m’indiquant que la voie verte conduit au viaduc. Enfin dans la bonne direction, je traverse la Creuse sur ce dernier.

4ème étape : d'Ingrandes à Angles-sur-l'Anglin

Réveil de bon matin pour voir le soleil se lever sur le château. Comme chaque jour, petit déjeuner, toilette, quelques photos et petit passage aux Muriers pour acheter quelques provisions, cette étape ne comptant aucun restaurant et aucun lieu de ravitaillement avant Angles-sur-l’Anglin, à 22 km.
 
Sur le chemin d'Angles
Je laisse Ingrandes pour gagner le hameau du Plaudray.
 
J’arrive moins de 2 km après Ingrandes au lieudit de Plaincourault. Le hameau se réduit à trois ensembles : une ferme, une chapelle, un château. La chapelle, romane, malheureusement fermée, date du XIIème siècle. Restaurée, elle est aujourd’hui la propriété du Parc Naturel Régional de la Brenne. La chapelle, comme son château, était la propriété de

Chapelle de Plaincourault

l’ordre de chevalerie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenu l’Ordre de Malte. Le château, construit à la même époque que la chapelle, avec les mêmes propriétaires, abandonné à la fin du XVIIIème siècle, a été acquis et reconstruit en 1898 par Emile Châtenet. Sa famille en possède toujours la propriété.